Cette semaine de Pâques est l’occasion de s’interroger sur le sens du sacrifice christique. Le Père François Brune * dans Le Christ autrement, en donne un éclairage tout à fait intéressant. Il décrit le sens de la passion, loin de la vision étriquée des théologiens de Rome qui fondent toutes leurs réflexions sur un Dieu calculateur, demandant réparation de je-ne-sais quelle faute (péché). Occasion aussi de rapprocher la Pâques chrétienne de la doctrine des Védas indiens...
Dans la démarche (quantique, chromothérapie, énergétique : voir les sites en lien) que je pratique, il y a une évidence : rien n’est séparé (point zéro). Le praticien, par son intention, son énergie, ou sa parole, relié au point zéro, dans le " non-temps/non-espace " remet l'ordre là où règne une forme de chaos chez la personne qui le consulte.
Comme l’indique aussi au travers moulte exemples de saints et stigmatisés de
l’histoire récente le Père Brune* (théologien prêtre venu à l’orthodoxie), au
niveau de l’âme (et l’esprit) tout prouve que rien n’est séparé. Le temps et
l’espace ne sont qu’illusion : sur le plan de l’esprit, exactement comme
l’expriment les Vedas, tout est un, c’est l’unité de tout : en réalité il
n’y a qu’un, un seul esprit. C’est l’Advaïta, la
non-dualité. Cette non-dualité se retrouve réalisée parfaitement par le
chercheur de vérité qui vit le point zéro**, par l’initiation du maître de
sagesse Amma, par exemple (avatar de la Mère Divine, étoile de Marie, la Mère des Mères -douze étoiles de Marie, douze incarnations de la Mère Divine).
Cependant, depuis le commencement, l’Un s’est divisé en Yin et Yang, qui fondent une harmonie universelle et un principe de vie, celui de l’opposition-complémentarité. Le corps (d’essence Yin) s’harmonise avec la psyché (par nature Yang), le mouvement s’oppose à l’immobilité, l’un au zéro, le vital à l’esprit. Principe-même de la médecine chinoise (base de mes pratiques thérapeutiques).
Il me semble pouvoir dire que le chemin d’accomplissement de
sa destiné est celui de la réunification : il nous faut donc spiritualiser le corps et corporéïser
l’esprit, le Soi. C'est le sens de la croix.
Ainsi le yin et le yang réunifiés en nous, vont exprimer
« ce que nous sommes ». Le chemin aboutit à « je suis
moi » après être passé par la désidentification de l’ego, qui s’est
dissout d'abord dans l’unité puis a retrouvé le vide initial, primordial, pourrait on dire**.
La doctrine hindou indique que nous vivons la fin du kali-yuga, âge sombre du grand cycle cosmique *** (voir René Guénon). En ce temps, nous sommes appelés à rejoindre, plus qu’en d’autres temps, l’état originel (ciel/yang/esprit) afin de le réaliser sur terre (terre/Yin/corps). C’est le rôle de l’Homme de se diviniser afin d’atteindre, par sa démarche de connaissance intérieure de tous les aspects de l’humanité, le but ultime : devenir un humain divinisé. C’est le rôle du maître de transmettre l’énergie de vie sous sa forme révélée dans la lignée de bouche à oreille. Le maître transmet l’énergie reçue de son propre maître. Certain maîtres sont aussi auto-réalisés, ce sont les Mahatma, des avatars (incarnations directes de la divinité comme Krishna ou le Christ). Dans la grande triade, René Guénon décrit la trinité primordiale : la lumière originelle est trinitaire, elle est Sat Chit Ananda (Hindouisme) : conscience, existence, félicité. Le maître transmet la lumière et des pratiques qui participent de la purification de la conscience. C’est l’image de l’oignon dont on ôte toutes les couches jusqu’à son centre. Ce centre est vide : vacuité même – le point zéro décrit dans mon livre. L'esprit est vide comme l'indiquent les soutras du bouddhisme.
Or, comme l’écrivait l’auteur Louis Pauwells, certain
s’accrochent au maître comme s’ils s’enroulaient sur le poteau indicateur de la
voie. Grave erreur ! Le maître doit être quitté, dés l’instant où le Yin (la Shakti) se manifeste (sous la forme de Marie par exemple dans une méditation).
Comme le dit Sri Aurobindo, la mère divine (l'énergie du Saint Esprit du christianisme) fait œuvre en soi pour purifier tous les aspects non alignés à l’essence de soi. Celle-ci permet bientôt la rencontre avec le maître intérieur. Pour ma part, je ne peux pas ne pas dire que ce maître intérieur fut / est pour moi le Christ Jésus qui s’est manifesté (ce peut être Krishna, celui qui prend les rênes du char d’Arjuna dans son combat contre les démons dans la Bhagavad Gita ou le Bouddha, à mon sens ). Le Christ Jésus vient à notre rencontre dans le cœur. C'est un yoga intégral qui se déploie en nous par l'action du Saint-Esprit - Mère divine, énergie de vie).
Je souhaite ici témoigner du grand danger à rester accroché
au pied du maître : l’aspirant(e) qui fait cela nie son propre soi
pour considérer que seul le maître est le Soi.
Le seul maître à accueillir est le Christ, à mon sens, dernier avatar des cycles selon Garnier Mallet***** : Jésus-Christ, incarnation de la Divinité !*****.
Le temps de Pâques est le moment favorable pour vivre de façon « holochrone » (dans l’unité, l’union hors espace/temps) la passion du Christ comme l'exprime magnifiquement le père François Brune* : dans l’unité à lui, au point zéro selon moi, nous devenons porteur de sa divinité et lui, de notre humanité. Ainsi s’opère la Métanoïa de la fin des temps …Et la fin attendu de la matrice du temps (Matrice illusoire du prince de ce monde que Jésus décrit dans l'évangile de Saint-Jean - Jean 8-44 ; comme le " père du mensonge "...). Le mensonge ne serait-il pas l'illusion du temps cyclique ? Le Christ nous offre la possibilité par unité avec lui (et le Père/ le Soi) de venir au temps zéro, l'instant présent immuable et éternel et de sortir du temps : c'est maintenant, serez-vous prêts (car il vient comme un voleur) !
Pour ma part, je ne veux pas repartir pour des éons dans l'illusion du temps (roue du Dharma en réalité roue du karma) et aspire à retrouver la matrice originelle, celle du Père/Soi/instant présent-éternité. Alors Vishnu...Pas trop !...Bien plutôt Jésus le Christ !
En ce temps zéro, la crucifixion est notre propre mort (mort de l'égo séparé du tout) et la réunification au Père (le Soi). Vivre la passion du Christ, c'est s'offrir à notre vrai maître, comme un frère aîné, Jésus le Christ afin qu'il nous imprègne de sa grandeur...C'est un rendez-vous cosmique et c'est maintenant (2025 et suivantes). Continuons le travail pour faire monter la fréquence du monde vers l'amour et l'unité du Christ Roi.
Joyeuse intégration de Pâques jusqu'à l'ascension vers l'être !
Jérôme
* François Brune Le Christ autrement Ed. Le temps présent
** Jérôme ANDRE Un et zéro, le Soi entre vide et plein Livre disponible chez l'auteur lien
*** René Guénon Formes traditionnelles et cycles
cosmiques
**** Garnier Mallet Changer votre futur Ed J.M.G.